L’ALCOOL AGRICOLE,
UNE FILIÈRE D’EXCELLENCE
Une richesse issue des plantes
L’alcool éthylique, ou éthanol, est une molécule organique obtenue par fermentation alcoolique de matières végétales fermentescibles, comme les céréales ou les betteraves sucrières.
Utilisé depuis plus de 4 000 ans sous forme de boissons fermentées, l’alcool éthylique était déjà connu des civilisations anciennes comme celle des pharaons. Sa production a depuis évolué, passant de savoir-faire artisanaux à une industrie moderne, innovante et tournée vers la durabilité.
Issu de ressources végétales renouvelables, l’alcool agricole joue un rôle majeur dans l’économie circulaire. Il combine performances économiques et respect de l’environnement tout en répondant aux besoins d’un marché mondial en constante évolution.
Exploiter les synergies du végétal
Contribuer à la sécurité alimentaire
Produire de l’alcool agricole, c’est aussi valoriser des cultures agricoles tout en préservant la sécurité alimentaire. En effet, c’est une bonne nouvelle qu’une culture ayant un usage alimentaire puisse également avoir d’autres usages comme un usage énergétique.
En effet, en cas de crise majeure, une partie des ressources consacrées à la production de bioéthanol peut servir de réserve pour l’alimentation. Si l’agriculture produisait uniquement la quantité de matières premières nécessaire pour répondre à l’usage alimentaire, elle ne disposerait pas de cette flexibilité.
De plus les coproduits de l’éthanol sont utilisés en alimentation animale, comme les pulpes de betteraves riches en fibres, ainsi que les drêches de céréales riches en protéines, à haute valeur nutritive, qui remplacent des tourteaux de soja importés de zones à risque de déforestation. Cela contribue ainsi à une gestion efficace et durable des ressources agricoles.
Des distilleries optimisées en énergie
L’industrie de l’alcool agricole repose sur une optimisation complète des processus de production. La chaleur générée lors de la distillation peut, par exemple, être réutilisée pour sécher les coproduits, réduisant ainsi la consommation d’énergie.
Cette gestion optimisée améliore la compétitivité des filières agricoles tout en limitant leur empreinte environnementale. Les pulpes de betteraves peuvent, en fonction des conditions locales, contribuer à la production d’énergie (méthanisation ou combustion).
Sucreries et amidonneries, et alimentation animale
Les sucreries et amidonneries sont au cœur de cette filière. Elles transforment des matières premières riches en sucres (betteraves sucrières) ou en amidon (blé, maïs) en produits destinés à l’alimentation et à l’industrie, notamment en alcool agricole qui permet de valoriser leurs coproduits, résidus et déchets.
Les usines qui transforment directement le blé ou le maïs génèrent le même tonnage d’alimentation animale riche en protéine que d’éthanol. Toutes les distilleries génèrent autant de COâ‚‚ biogénique que d’alcool.